Découvrez le témoignage de Matthieu Caby, cadre supérieur santé au sein du pôle d’imagerie médicale du CHU de Reims et président de l'AFPPE*, concernant l'utilisation de notre solution de téléradiologie "CONNECT'IN" dans l'article de presse paru dans le magazine Hospitalia n°66 (septembre 2024). Totalisant près de 3 400 lits et places, le CHU de Reims s’impose comme un pôle sanitaire de référence pour l’ex-région Champagne-Ardenne. Il y a deux ans, il a noué un partenariat stratégique avec MEDIN +, opérateur majeur de la téléradiologie en France, pour maintenir une offre de soins de qualité à destination de la population et préserver les équipes en postes.
Pourriez-vous, pour commencer, nous présenter le Pôle d’imagerie médicale du CHU de Reims ?
🎤 Matthieu Caby : Celui-ci regroupe les trois services d’imagerie médicale de l’établissement, à savoir les deux services pour adultes et le service de radiopédiatrie. Disposant de trois scanners et de quatre IRM, il a une forte activité de radiologie classique et interventionnelle, réalisant près de 200 000 actes d’imagerie médicale par an – soit plus de 500 examens par jour.
Dans quel contexte avez-vous fait le choix de la téléradiologie ?
À l’instar des autres établissements de santé français, nous sommes confrontés à une forte pénurie médicale avec de nombreux postes vacants, principalement dans les secteurs adultes. Cela fait donc plusieurs années que nous avons développé une modalité de téléradiologie, permettant l’acquisition des images par les manipulateurs du CHU et leur interprétation par des radiologues basés ailleurs sur le territoire.
Ces vacations nous permettent de maintenir l’activité diagnostique pour les examens programmés, particulièrement lors des vacances scolaires, qui sont des périodes fortement tendues. À savoir également, nous avons aussi recours à la téléradiologie au CH d’Épernay, situé à une vingtaine de kilomètres du CHU de Reims, essentiellement dans le cadre de la permanence des soins.
Pourquoi avoir plus particulièrement retenu MEDIN + ?
Nous travaillions auparavant avec un autre opérateur. Lors du renouvellement du marché en 2022, nous avons lancé un appel d’offres associant la cellule Achats, les services juridiques, et bien sûr les médecins du Pôle d’imagerie médicale.
MEDIN + répondait à tous les critères, notamment en ce qui concerne l’hyperspécialisation apportée lors des vacations, qui fait écho à celle du CHU. Par exemple, les examens de neuroradiologie sont interprétés par des téléradiologues de l’Hôpital Fondation Rothschild, à Paris, qui est une référence en la matière. Des organisations similaires existent pour l’onco-digestif ou le cardiovasculaire, avec donc la garantie de bénéficier d’avis diagnostiques spécialisés.
D’autres critères ont-ils pesé dans votre choix ?
Comme vous le savez, l’imagerie médicale est une discipline où l’informatique occupe une place centrale. Une intégration forte de ses différents composants est donc essentielle pour assurer un workflow fluide, et éviter des doubles saisies ou des manipulations additionnelles chronophages et potentiellement sources d’erreurs.
Or la plateforme de MEDIN + est justement en mesure de garantir cette intégration, y compris pour coter les examens et les transférer à notre PACS. Elle offre en outre des services utiles au quotidien, notamment une fonctionnalité de tchat en temps réel pour que les manipulateurs puissent maintenir le lien avec les
téléradiologues, particulièrement lorsqu’il s’agit de préciser ou d’adapter un protocole. Ce sont autant d’atouts qui ont également pesé dans la balance.
Comment fonctionne, aujourd’hui, cette modalité de téléradiologie ?
Pour les examens programmés comme pour les urgences, la télé-interprétation se fait au fil de l’eau, avec réception du compte-rendu dans l’heure suivant l’acquisition des images.
Bien sûr, il peut exister un petit delta s’il est nécessaire d’obtenir un avis très spécialisé, ou d’effectuer une comparaison avec les résultats précédents, mais les délais de rendus sont globalement fluides et satisfaisants : le compte-rendu est automatiquement intégré au RIS et enregistré dans le DPI du patient, qui peut aussitôt le consulter sur notre serveur de résultats. Cela est bénéfique en termes de qualité et de sécurité des soins, mais aussi pour l’attractivité de notre établissement.
La situation est similaire au CH d’Épernay, d’autant que la permanence des soins impose par définition une certaine immédiateté. Les radiographies des urgences y sont également télé-interprétées au fil de l’eau.
Avez-vous bénéficié d’un accompagnement par MEDIN + pour le déploiement et la prise en main de sa plateforme ?
Bien sûr. Un important travail préparatoire a été effectué en amont en collaboration étroite avec les équipes de MEDIN +, pour identifier les interlocuteurs locaux, constituer les profils utilisateurs et créer les connexions réseau adéquates.
MEDIN + a ensuite formé tous les utilisateurs sur toutes les modalités, assurant ainsi l’adhésion collective à sa plateforme. Nous maintenons encore des liens forts, et sommes ravis d’avoir trouvé un partenaire capable de répondre rapidement à nos demandes.
Les équipes de MEDIN + sont faciles d’accès et surtout très réactives, même lorsque nous les sollicitons pour une vacation de dernière minute. Cette souplesse est précieuse et nous permet de fonctionner au quotidien.
Comment ce partenariat est-il aujourd’hui jugé par les utilisateurs ?
Très positivement ! La téléradiologie étant déjà entrée dans les mœurs, ce volet n’a pas posé de difficultés particulières. La plateforme de MEDIN + offre pour sa part entièrement satisfaction, d’autant qu’elle a pleinement fait ses preuves et qu’elle propose plusieurs fonctionnalités utiles.
Nous avons évoqué plus haut le tchat qui, si la situation l’exige, permet de retrouver le binôme traditionnel manipulateur-radiologue – une proximité que l’on craignait avoir perdue. La solution permet en outre de suivre les différentes étapes du workflow d’imagerie, transfert des images, démarrage de la télé-interprétation, envoi du compte-rendu, ce qui contribue grandement à la fluidité des organisations.
Il s’agit également d’un outil robuste et ergonomique, en adéquation avec les exigences actuelles. Tout le monde y gagne, et en premier lieu les patients, qui peuvent ainsi continuer d’avoir accès à une offre de soins de qualité.
Sans téléradiologie, il nous semble aujourd’hui difficile de maintenir certaines vacations sans épuiser les radiologues en poste. Les manipulateurs peuvent en outre ainsi valoriser leur savoir-faire, ce qui contribue à les fidéliser dans un contexte marqué par des tensions croissantes sur leurs effectifs.
Pour en savoir plus sur notre solution, rendez-vous aux Journées francophones de radiologie (JFR) sur le stand MEDIN +, 1P03.
Nous remercions chaleureusement Matthieu Caby pour sa disponibilité et le CHU de Reims pour sa confiance ! Un grand merci à Joëlle Hayek, rédactrice en chef Hospitalia Magazine pour cette mise en lumière.
*’Association historique des manipulateurs en électroradiologie
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