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La Covid-19, un accélérateur des usages et un révélateur des apports de la e-santé


Peu démocratisée avant la crise sanitaire, la e-santé a connu un essor fulgurant en 2020. En effet, cette dernière a offert une poussée d’accélération au secteur de la santé numérique face à des enjeux nécessitant plus que jamais des solutions digitales. Ainsi, les soins à distance se sont invités dans les usages pour répondre à la problématique de continuité des soins et marquer une évolution définitive de la pratique médicale.


La e-santé : télésanté, santé numérique ou santé connectée ?

La « e-santé » a été définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme « les services du numérique au service du bien-être de la personne ». Avec ses équivalents tels que la « télésanté », la « santé numérique » ou encore la « santé connectée », la e-santé fait référence à « l’application des technologies de l’information et de la communication (TIC) à l’ensemble des activités en rapport avec la santé ».


Le terme e-santé se divise en plusieurs catégories : la télésanté, la télémédecine, la m-santé (m pour « mobile », comprend l'ensemble des objets connectés et des applications mobiles) et la robotique.


Amorcée dès les années 70, la e-santé se développe de manière exponentielle, mais ne sera officiellement définie qu’en 1999, au 7ème congrès international de la télémédecine. La e-santé apparait ainsi de plus en plus comme une solution pertinente pour répondre aux défis que doivent relever les systèmes de santé : évolution de la démographie médicale, inégalités territoriales d’accès aux soins, déserts médicaux, hausse de la prévalence des maladies chroniques, prise en charge de la dépendance ou encore vieillissement de la population. En France, 74% de la population juge que ces outils amélioreront les parcours de soin à l’avenir.


De fait, la e-santé constitue l’un des principaux leviers permettant d’assurer une transformation équitable, efficace et innovante des systèmes de soins vers la médecine dite des 5P : prédictive, préventive, personnalisée, participative et pertinente. En outre, 86 % des Français se disent favorables au développement de la e-santé.

La Covid-19 : un accélérateur du développement de la e-santé

Depuis 2020, la e-santé connaît sa progression la plus notable. En effet, la pandémie de la Covid-19 a joué le rôle d'accélérateur du développement de la télémédecine et télésanté et à partir de mars, de nombreuses professions de santé ont été autorisées à exercer à distance : sage-femmes, infirmiers, orthophonistes.


Face à cette épidémie, la e-santé a rapidement prouvé son utilité pour pallier certaines problématiques d’accessibilité aux soins. Pour preuve, plus de 5 millions de téléconsultations ont été réalisées lors du premier confinement, ce qui a permis d’assurer le suivi médical à distance de nombreux patients. Des plateformes technologiques ont également été mises au point pour assurer le suivi à domicile de patients atteints de la Covid-19, et ainsi limiter l’engorgement des services hospitaliers.


Recours massif à la télémédecine et la télésanté et notamment à la téléconsultation, coordination face à l’engorgement hospitalier, continuité des soins, applications mobiles de suivi médical à distance… Les outils numériques au service des patients et des professionnels de santé ont été massivement employés face à cette épidémie.


Cette dernière a donc provoqué une prise de conscience de l’intérêt de la téléconsultation pour un nombre très important de professionnels de santé et tout particulièrement des médecins généralistes. Ainsi, à la mi-juin 2020, le nombre de médecins utilisateurs de la téléconsultation depuis le début de la crise sanitaire a augmenté de plus de 800%, soit un passage de 5 000 à 40 000 médecins.


La téléradiologie : un avant et un après la Covid-19

Pratique relativement nouvelle et peu connue, la radiologie à distance ou téléradiologie s'impose comme l'une des déclinaisons les plus pertinentes de la télémédecine. Il s’agit d’un acte médical qui permet au patient de bénéficier de l’interprétation des images par un médecin radiologue situé à distance du lieu de réalisation de l’examen, en cas d’absence de radiologue sur place. Cependant, la téléradiologie ne remplace pas les médecins de l’hôpital. Cette dernière, qui peut se décliner en télédiagnostic, s’inscrit parfaitement dans le parcours de soin du patient.


Depuis plusieurs années, la téléradiologie est, de fait, en plein essor. Son rôle s’est amplifié avec la crise du coronavirus, notamment pour affirmer un diagnostic. En effet, il est maintenant avéré que le scanner thoracique est un moyen rapide et spécifique pour diagnostiquer la pneumonie provoquée par le virus. La téléradiologie permet donc de transférer rapidement le diagnostic positif au médecin, une rapidité cruciale pour connaître l’impact du virus sur le patient.


Même si la Covid-19 a fortement accéléré l’utilisation de la télémédecine, dont la téléradiologie, en France et dans le monde, cette dernière a également montré l’importance du contact humain entre le médecin et le patient. Il s’agit d’une relation de confiance parfois construite sur plusieurs années. En effet, après la crise sanitaire, le volume des consultations à distance a diminué et les consultations en présentiel, qui s’étaient effondrées, ont repris.


Ainsi, de manière générale, la téléradiologie permet également, en mutualisant les moyens, de pallier au manque de radiologue dans certains centres. Un moyen de garantir l’égalité d’accès aux soins pour tous sur le territoire.


Par exemple, pour ne plus subir la désertification médicale et la pénurie de médecins, la Polyclinique Ste Barbe Filieris à Carmaux dans le Tarn s’est lancée dans l’aventure de la téléradiologie. En partenariat avec l’entreprise MEDIN +, elle a maintenu son service d’imagerie médicale grâce au recours à la communauté de médecins radiologues MEDIN + et garantit aux patients de repartir dans l’heure avec leur compte-rendu de radiologie.


En revanche, la e-santé reste complémentaire des prises en charge en présentiel : que ce soit en radiologie lorsque des actes invasifs (radiologie interventionnelle) sont nécessaires ou en téléconsultation lorsqu’un examen physique est à envisager... De ce fait, le digital ne peut pas remplacer l'humain, mais la combinaison des 2 est gage de succès.


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